A l’origine le lavoir est une pierre plate ou simple planche posée au bord d’un cours d’eau, d’une source ou d’une mare, sans abri. Puis à la fin du XVIIIè siècle des constructions spécifiques se développent et les communes se munissent de bassins. 

Au milieu du XIXème, les lavoirs vont commencer à être aménagés : margelles, pavage… Sur la commune de Roscanvel, on peut trouver quelques pierres tombales qui ont ainsi été réutilisées suite au déplacement du cimetière, vers 1880/1890. Deux pierres tombales sont visibles au lavoir du Ménez.

Les lavoirs disposent souvent de plusieurs bassins  : on trouve ainsi en amont le rinçoir et en aval le lavoir proprement dit et qui pouvait aussi servir d'abreuvoir. S’il n’y a qu’un seul bassin, le linge y est uniquement rincé. Ces bassins sont souvent de forme rectangulaire mais parfois ils devaient suivre les aléas du terrain tel celui de Keruzou (cf ci-dessous).

Certains lavoirs étaient équipés de barres en bois suspendues à proximité du lavoir, appelées étendoirs (vestiges visibles au lavoir du Penker). Le linge y était mis à égoutter, elles permettaient également de stocker le linge essoré avant le retour en brouette, carriole ou charrette vers le lieu de séchage.

A l’entre-deux guerres, l’utilisation des lavoirs se raréfie et la construction de citernes se généralise dans les habitations. On ne retrouvera plus autour des lavoirs que celles qui n’ont pas de citerne. 

Le maire de l’époque, Hipolyte Mériadec, lancera deux campagnes de rénovation. Les lavoirs seront alors cimentés et certains verront l’installation d’une margelle avec une légère pente.

La troisième étape sera, à partir de 1960, l’arrivée de l’eau courante dans les habitations. L’utilisation du lavoir collectif disparaît.