KERUZOU



Evolution des usages



Il semblerait que le lavoir de Keruzou ait été, à l’origine, un simple trou d’eau destiné au rouissage du chanvre et du lin. Il en existerait au moins un autre, devenu cressonnière dans un autre village.

Ces trous étaient implantés à l’écart de tout village en raison des odeurs dégagées.


Lorsqu’on consulte les recensements de population de Roscanvel, on trouve des cordiers et tisserands de l’époque révolutionnaire jusqu’en 1866.

Avant l’apparition des manufactures, les cordiers se trouvaient dans les régions maritimes, grandes demandeuses de cordages et de câbles.


TECHNIQUE de fabrication des cordes : La première opération était le rouissage : les tiges récoltées étaient mises à pourrir dans des trous d’eau, puis broyées. Venaient ensuite le teillage (les tiges sont débarrassées des débris) puis le peignage pour séparer les fibres en fils fins et, enfin, le filage ou transformation en un fil tordu.


Pour cela, le cordier, après avoir fait une boucle accrochée au rouet, dévidait la filasse jusqu’à obtenir un fil tordu le plus régulier possible. Il travaillait, à reculons, face à la roue mue par un tourneur . 

La dernière étape consistait à réunir plusieurs fils et à les tordre pour obtenir un toron. Plusieurs torons réunis et tordus ensemble permettaient la réalisation d’une corde, qui était ensuite enduite d’un mélange de colle et d’eau.